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Marmite Basse-cour et Petits Pas
15 décembre 2009

Détournement d'idée

etoile_5Premier article sur la genèse de "Ce que vivent les hommes" première création du théâtre de la marmite Août 2009 – Portsall

J’ai commencé à écrire "Ce que vivent les hommes" à l’été 2008. L’intention de départ se voulait simple et généreuse : peindre un monde de soleil et de bonheur. J’avais en tête les chaudes couleurs du théâtre italien de Bernard Lotti.

Raconter la vie d’une place, celle de Marcello, de Franca Ramé et de Garance.

Montrer un endroit où les gens se disent bonjour le matin, se regardent et se sourient, un monde de bonheur contagieux.

On m’a tant reproché par le passé notamment, lors de la création des "Gueux ", de peindre la noirceur d’un monde et d’être infatigablement pessimiste qu’il me prit soudain une éphémère bouffée de naïveté.

Mais l’idée de départ s’évapora presque aussitôt. Le meilleur des mondes est une utopie et le temps n’est pas aux utopies. Sans vouloir faire de la pièce un acte engagé et encore moins militant, je ne pouvais pas non plus soustraire entièrement mon engagement théâtral à l’horreur sociale actuelle.

Alors, l’idée de la faille s’imposa d’elle-même. Une faille viendrait briser l’harmonie et l’équilibre de la place. Il y aurait bien, au début, harmonie et équilibre mais ils se trouveraient menacés. La pièce serait l’histoire d’une fracture, d’un mouvement irrépressible.

Le théâtre se repaît de tensions dit-on, il sera servi !

Le bonheur n’est plus abordé qu’à travers des forces menaçantes qui nous en éloigne.

L’optimisme béat du départ s’est, une fois de plus, métamorphosé, mué … en une quête, en un élan, en une lutte. Marcello cherche à préserver, il passe toute la pièce à lutter, il tente de reconstruire. Voilà toute l'histoire. Toujours la même en fait.

Denis Gouzien

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